Lieux touristiques

Les lieux touristiques

Bizard

Non loin du château du Gué Péan, vous trouverez les ruines de Bizard et les vestiges de sa chapelle. Ce château fut probablement construit au XIIIème siècle puis transformé au XVI ème siècle. Bizard fut rattaché à la châtellenie du Gué Péan au début du XVII ème siècle par François Alaman.
Il était donc seigneur du Gué Péan et seigneur de Bizard.

Les Polissoirs

La première communauté à vivre sur le site de Monthou-sur-Cher fut des hommes préhistoriques. Ils vécurent ici du paléolithique (500 000 av J.C. – 18 000 av J.C.) jusqu’au néolithique (5 000 av J.C. – 2 500 av J.C.).

Peut-être choisirent-ils ce lieu pour sa terre d’argile riche en silex.
Il nous reste d’ailleurs une trace de ces communautés avec des polissoirs datant du néolithique. Ils sont situés au bord du ruisseau allant au Bavet, au lieu-dit “La Crémaillère”. Lieu bien abrité.

Vous pourrez découvrir sur ces gros blocs de silex, les plages de polissage encore très bien conservées, et faire voyager votre esprit à l’époque où ces hommes venaient à cet endroit travailler leur armes et leurs outils.

Les Fontaines

Vous pouvez, lors de promenades, découvrir des fontaines comme au lieu-dit de Roland où  se trouve la fontaine du même nom. Ou encore la fontaine “Marie” au Gué Péan, à gauche avant la croix, la fontaine “Pouilleuse” avant Assenay et la fontaine “Au Meilleur” au thalweg (ligne joignant les points les plus bas du fond d’une vallée) de la Crémaillère.
La fontaine Saint Lié

Au VIème siècle, laetus (traduction latine de Lié) né dans le Berry, est un berger attiré par la vie monastique. Suite à sa demande, il est intégré dans le monastère de Monthou-sur-Cher. Saint Lié a un lieu de prières qu’il affectionne particulièrement, c’est une fontaine au bas d’une colline, il y construit d’ailleurs un oratoire. Il montre tant de ferveur au monastère qu’il accède au diaconat, faisant la jalousie de quelques moines. Ceux-ci décident alors de se venger de lui.

Un jour que Saint Lié est seul à son oratoire, ses frères, l’ayant suivi, le battent et le laissent inanimé et sanglant. Mais Saint Lié n’est pas mort, il se hisse jusqu’à la fontaine et lave ses plaies qui se referment au fur et à mesure. Son sang s’agite alors dans l’eau sans s’écouler. C’est pourquoi, encore aujourd’hui, des tâches rouges sont présentes sur les pierres, c’est le sang de Saint Lié.
Par la suite, Saint Lié se retire en ermite dans la forêt d’Orléans, où il meurt en 534. Une chapelle est aujourd’hui érigée sur son tombeau à Saint Lié la Forêt (dans le Loiret, près de Neuville aux Bois, en bordure de la forêt d’Orléans). À Monthou, des restes de l’oratoire aurait été retrouvé par un chasseur en 1879. Cette fontaine a été jusqu’au XIXème siècle, un lieu de pélerinage le cinquième dimanche de Pâques, pour la guérison des enfants affectés de troubles de croissance. Pour ce qui est des tâches rouges, on sait aujourd’hui que c’est une algue d’eau douce appelée Hildebrancia fluviatilis.

Venez découvrir, au coeur de la nature, cette fontaine où depuis des siècles, les pierres sont teintées du sang de Saint Lié.

Les Croix

Huit croix sont inventoriées sur le village. On en relève deux dans le bourg, une àl’entrée du Gué Péan, une à la Croix des Champs (abritant une statue de la Vierge dans une niche), une aux Bois Berniers, une à Terre Neuve, une à la Morcière et une à la Crémaillère.

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Les ruisseaux

Le village de Monthou sur Cher compte deux ruisseaux : le Bavet et les Anguilleuses.
Le premier avait pour nom initial : le Bahuet (ancien nom du moulin du bourg). Son nom apparait au XIXème siècle. Auparavant, il était aussi appelé tout simplement “le ruisseau de Monthou”. Le Bavet prend sa source près du bourg de Oisly, il traverse ensuite Couddes, Choussy pour enfin arriver à Monthou sur Cher. C’est au lieu-dit de la varenne qu’il reçoit un affluent provenant de Pontlevoy, le Bavet devient alors une rivière.
Le ruisseau des Anguilleuses doit son nom au grand nombre d’anguilles qui s’y trouvait au siècle dernier. Ce cours d’eau vient de Pontlevoy où il est appelé Trainefeuille.
Le Cher borde le village au Sud, sur une distance de plus de trois kilomètres. Il était utilisé pour la pêche et la navigation, avec le transport de bois, vins, pierres, tuiles… Les mariniers faisaient quelquefois une halte à Monthou et allaient faire leurs dévotions à Marie dans une chapelle située près de Vineuil. Cette chapelle a été abandonnée vers 1722.

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Les loges de vignes

Au cours d’une balade au coeur des vignobles, vous rencontrerez des loges de vignes. Une association (l’association de sauvegarde des loges de vignes – M René CHICOINEAU, président – 41120 Monthou sur Bièvre) créée dans le sud du Loir-et-Cher en dénombre douze à Monthou sur Cher. Ces loges de vigne appartenaient aux paysans et aux vignerons, elles leurs servaient à abriter leur chevaux, à déjeuner, à entreposer le matériel ou encore à se protéger en cas de mauvais temps.

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Les moulins

Monthou-sur-Cher fait partie de “la Vallée des Meuniers”. En effet, autrefois, le village comptait douze moulins et il en restait onze entre le XVIème et le XVIIIème siècle. Aujourd’hui, on en dénombre dix et pour certains il ne subsiste que des ruines.

Ces moulins servaient à produire de la farine, mais ils étaient également utilisés pour la tannerie. L’industrie drapière étant assez prospère dans la région (grâce à la présence d’argile smectique, provenant de la décomposition de certains schistes, nécessaire à cette activité), les moulins étaient aussi employés à la fabrication de feutre et au foulage des tissus de laine.

C’est en descendant le cours du Bavet, que l’on peut partir à la rencontre de ces moulins de la “Vallée des Meuniers” :
le premier est le moulin du Brault qui a aujourd’hui disparu. C’était le plus ancien. Il était installé au pied d’une falaise où l’eau tombait directement sur sa roue. Ensuite, non loin du château se trouve le moulin du Gué. À l’époque, il appartient au seigneur et ne travaille que pour le château.

Puis vient le moulin de la Varenne. Il est la propriété du chapitre de St Aignan (le chapitre est l’assemblée tenue par des chanoines, religieux ou religieuses) jusqu’en 1778 où le dernier bail concernant ce moulin est conclu. Il sera délaissé quelques années plus tard. À propos du moulin de Roland, on sait seulement qu’en 1774 il appartient à la Seigneurie du Roger située sur la commune de Thenay. Il est alimenté non pas par le Bavet mais par le ruisseau les Anguilleuses, tout comme les deux autres moulins qui suivent. En effet, le moulin d’Assenay est lui aussi alimenté par les Anguilleuses. Nous savons qu’il appartenait au seigneur de Champhlé en 1774.

Le sixième moulin est celui de la Crémaillère et ce sont toujours les Anguilleuses qui faisait tourner sa roue. Il était exploité en 1774 par Louis Germain, son propriétaire. Mais il n’a pas échappé au paiement “du droit de chasse” au seigneur du Gué Péan.
Le moulin Bahuet, ou moulin du bourg, est situé près de l’église. Il est alimenté par le Bavet. Au XVIIIème siècle, il est en ruine. Il sera vendu comme bien national en 1791, avec l’autorisation de le reconstruire. Aujourd’hui, même s’il n’est plus en fonctionnement, il possède toujours sa meule qui servait à broyer le grain et le mécanisme qui lui donnait vie.

Tout en continuant le cours du Bavet, on trouve le moulin de la Couldre. Au XVIIIème siècle, il est le bien du prieuré et le restera jusque’à la Révolution. mais en 1622 il devient la propriété du seigneur du Gué Péan à qui le meunier verse une rente.Le neuvième moulin est le moulin Bernet. Il a appartenu en 1744 à un habitant de Tours. En 1697, son meunier reconnait lui aussi une rente au seigneur du Gué Péan.

Puis on trouve le moulin Ferrand datant de 1538 et qui appartient à la chapelle des Miracles (dépendance du chapitre de St Aignan). Il est situé à un emplacement privilégié puisqu’il est à un carrefour où passent le chemin de Montrichard à St Aignan, le chemin de Pontlevoy et les deux chemins qui suivent le Bavet sur ses deux rives. Au XVIIIème siècle, il appartient à un vicaire de St Aignan. Ensuite nous arrivons au moulin du Ru. Il n’a jamais été transformé et a toujours été utilisé pour la tannerie, c’est pour ça qu’il est aussi appelé le “moulin à tan”.

Le dernier moulin est situé en descendant le Cher sur la rive droite. Son nom lui vient du matériau dans lequel il est construit, qui est la pierre de Bourré. Il a disparu depuis des siècles, mais il reste un lieu-dit et une rue du Moulin Blanc.

Laissez-vous aller, au cours d’une promenade, à suivre cette “Vallée des meuniers” et à y découvrir ces édifices d’autrefois.